nucléaire
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Le funeste anniversaire du bombardement de Nagasaki est l’occasion d’examiner l’état actuel des armes nucléaires. Malgré un récent traité adopté en 2017, force est de constater que la menace d’emploi de ces armes reste un danger omniprésent et qu’il reste beaucoup à faire pour leur élimination.

Forum Mondial

Une sombre période pour l’histoire de l’humanité

Il y a 74 ans, le 6 août 1945, les États-Unis lancèrent pour la première fois une bombe atomique surnommée « Little Boy » sur la ville japonaise d’Hiroshima. L’explosion fit 140 000 victimes. Trois jours plus tard, le 9 août, la ville de Nagasaki fut anéantie par « Fat Man », une autre bombe américaine qui causa la mort de 80 000 personnes. 

Face à l’horreur des diverses utilisations de la technologie nucléaire, de nombreux accords bilatéraux, traités et conventions ont été signés. Certaines zones ont été dénucléarisées, des renonciations volontaires aux programmes d’armes nucléaires ont eu lieu et l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) a été créée en 1957.

L’ONU appelle à un arrêt définitif des armes nucléaires

Malgré les efforts mis en place pour limiter la prolifération nucléaire, le Secrétaire Général de l’ONU António Guterres rappelle qu’aujourd’hui « il existe près de 14 000 ogives nucléaires, dont certaines sont en position d’alerte. Il reste encore beaucoup à faire pour réduire et finalement éliminer ce risque ».

Le désarmement nucléaire et la non-prolifération font partie des fondements de l’ONU et a fait l’objet de la première résolution de l’Assemblée générale en 1946. En effet, l’ONU a pour objectif de maintenir la paix et la sécurité, de régler pacifiquement les différends internationaux et de développer la coopération entre les peuples. 

Néanmoins, António Guterres constate qu’« aujourd'hui, nous assistons malheureusement à une détérioration de l'environnement de sécurité internationale. Les tensions entre les États dotés de l'arme nucléaire augmentent. Les institutions chargées du désarmement et du contrôle des armements […] sont remises en question ». Fortement déterminé à réduire ce risque qui pèse sur l’humanité entière, il appelle les dirigeants du monde entier à poursuivre et accentuer leurs efforts en vue de l’édification d’un monde exempt d’armes nucléaires. Il souligne aussi que « la seule garantie contre l’utilisation des armes nucléaires est l’élimination totale de celles-ci ». 

La Région Normandie se saisit également de ce sujet

Présentation du Manifeste Normandie au ministre Jean Yve Le Drian par Hervé Morin et le Prix Nobel de la Paix ElBaradei

 

La lutte contre la prolifération nucléaire est un sujet au cœur de l’action du Forum mondial Normandie pour la Paix.  Les débats proposés les 4 et 5 juin 2019 ont permis à des personnalités comme  Mohammed ElBaradei, Prix Nobel de la paix 2005 et ancien Directeur général de l’AIEA d’offrir un regard sur les questions liées au désarmement et d’échanger avec le public, notamment sur la situation en Corée du Nord.

La Région Normandie, en partenariat avec Strategic Foresight Group, a réuni en Normandie 4 Prix Nobel de la Paix et a organisé la signature du Manifeste Normandie pour la Paix à Caen. Au cours du Forum mondial, le président de la Région, Hervé Morin a également signé le Manifeste et l’a présenté à Jean Yves le Drian, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce Manifeste appelle publiquement à une prise de conscience de la nécessité d’une paix durable et au désarmement.

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