Willis from Tunis
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Du 10 au 13 février 2021, 30 jeunes de 15 à 25 ans et de 17 nationalités différentes se réunissent en visioconférence pour étudier toutes les propositions "Notre Prix Liberté 2021" reçues du monde entier. Ce jury international doit délibérer et déterminer collectivement quelles sont les 3 personnes ou organisations dont les combats sont selon lui les plus représentatifs d'un combat pour la liberté. Rencontre avec Willis from Tunis, dessinatrice de presse et présidente du jury international.

Prix Liberté

 

Ouvert aux jeunes du monde entier, le Prix Liberté invite les jeunes de 15 à 25 ans en France et dans le monde entier, à désigner chaque année une personne ou une organisation engagée dans un combat exemplaire en faveur de la liberté. En 2019, les jeunes ont choisi de récompenser Greta Thunberg pour son combat pour une justice climatique et en 2020, il ont récompensé Loujain Al-Hahtloul et son combat pour les droits des femmes en Arabie Saoudite. En quoi est-ce important pour vous de participer à ce projet ?

Ce projet est très important pour deux raisons : réunir des jeunes du monde entier pour échanger autour de nos questionnements communs autour des libertés menacées, débattre, dialoguer et partager; récompenser une personne ou une organisation pour qu'elle puisse continuer sa lutte. Être tous solidaires et se serrer les coudes est essentiel pendant cette période tourmentée qui menace les libertés.

 

Le jury que vous présidez va étudier 251 personnes et organisations proposées via l’appel à propositions « Notre Prix Liberté 2021 » et en sélectionner 3 à l’issue des délibérations. Comment appréhendez-vous cela ?

Le choix sera compliqué car toutes les libertés méritent d'être défendues. Mais je suis certaine que la richesse de nos échanges et la capacité d'écoute nous aideront durant les délibérations.

 

17 nationalités sont représentées au sein de ce jury. Que peut apporter cette diversité dans les délibérations ?

Les regards seront certes différents mais les principes, les "valeurs" qui nous unissent sont très proches. Les échanges n'en seront que plus enrichissants.

 

En tant que présidente du jury, que souhaitez-vous apporter et transmettre aux 30 jeunes participants pendant les délibérations ?

Je vois ça comme un échange. Je serai entièrement à l'écoute de leurs réflexions, de leurs doutes. Mon expérience en tant que dessinatrice de presse ainsi que mon investissement dans la lutte pour les libertés me permettront de leur donner un angle différent pour aborder leurs questionnements.

 


Le chat Willis from Tunis est né jeudi 13 janvier 2011, durant le discours du président déchu tunisien, Ben Ali, qui promettait, entre autres, la liberté d’expression. Au départ, cette chronique graphique était le moyen pour l’auteur de partager avec son entourage direct, sur les réseaux sociaux, son ressenti vis-à-vis de la situation historique que la Tunisie vivait. Sur le ton de la satire, le matou chroniquait l’actualité au jour le jour et n’a pas cessé depuis. Nadia Khiari, enseignante en arts plastiques, peintre et dessinatrice, a publié plusieurs recueils des chroniques de la révolution, publie ses dessins dans Siné Mensuel, Courrier International et est membre de Cartooning for Peace.

Elle a reçu le Prix Honoré Daumier (lors de la deuxième rencontre de Cartooning for Peace à Caen en 2012), les insignes de Docteur Honoris Causa de l’Université de Liège en 2013, le prix international de la satire politique à Forte dei Marmi (octobre 2014), le prix « Couilles au cul » lors du festival Off off Off d’Angoulême (janvier 2016) ainsi que le Prix Sokol (Musée de la caricature de Krems, Autriche, sept. 2018).

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