Les 11 et 12 juillet 2018, les chefs d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN se réuniront à Bruxelles pour le 28e sommet de l'OTAN. Le sommet intervient à un moment de tension dans les relations transatlantiques, mais aussi de menaces et de défis persistants pour l'alliance. Dans ce contexte, les dirigeants se concentreront sur le renforcement de la défense et de la dissuasion, la modernisation de l'alliance et le renforcement des relations avec l'UE. Le partage de la charge entre alliés est en passe de devenir l’un des points les plus controversés de l’ordre du jour. En 2018, on estime que seulement huit des vingt-neuf membres de l'OTAN atteignent l'objectif de 2% du produit intérieur brut (PIB) consacré aux dépenses de défense.

Le sommet de Bruxelles a pour objectif de faire avancer l'agenda, les décisions et les actions décidées lors des précédents sommets, notamment à Wales (2014) et à Varsovie (2016). Cependant, on craint que l'insistance du président américain Donald Trump pour que l'accent soit mis sur le partage du fardeau et la demande pour que les alliés de l'OTAN dépensent plus pour la défense, pourrait mettre de côté d'autres points à l'ordre du jour. La situation est aggravée par le climat actuel des relations transatlantiques, qui s'est détérioré depuis le dernier sommet du G7 au Canada.

Le sommet de Bruxelles visera également à faire progresser la coopération entre l'UE et l'OTAN, en vue de produire une deuxième déclaration commune, à la suite de celle convenue à Varsovie en 2016. Après deux ans d'action accrue de l'UE pour renforcer l'autonomie stratégique en matière de défense par le biais d'initiatives telles que la Coopération structurée permanente et le Fonds européen de défense, la coopération avec l'OTAN est essentielle pour faire progresser la défense européenne.

[Texte en anglais]