La docteure Nagham Hasan est née et a grandi en tant que femme yézidie. Gynécologue de profession à la Faculté de médecine de Mossoul, elle est issue d'une lignée familiale d'éducateurs. Son grand-père était enseignant et directeur d'école, son père enseignant, ses deux frères sont avocats et sa petite sœur est également médecin.

La docteure Nagham Hasan a travaillé comme bénévole dans certaines organisations, dont l'UNFPA, en tant que militante pour les droits des femmes et le soutien aux enfants. Elle est particulièrement fière de son travail humanitaire lors de l’attaque de Sinjar par l'EIIL le 3 août 2014, lorsqu'elle se rendait directement au chevet des personnes déplacées ne pouvant pas se rendre à l'hôpital pour les aider médicalement. Elle les soignait et les orientait vers l'hôpital si besoin.

Le moment le plus important et le plus captivant de sa vie a été sa découverte de l'existence de filles survivantes qui s'étaient échappées de captivité de l'EIIL. Depuis septembre 2014, elle a décidé de les aider en soutenant les victimes de l'EIIL dans de nombreux domaines de projets. Dans le centre des survivantes soutenu par l'UNFPA et la direction de la santé de Duhok, la docteure Nagham Hasan a traité plus de 1 200 cas de survivantes, leur rendant visite de temps à autre dans les camps et en les encourageant à se faire soigner au centre.

La docteure Nagham Hasan a participé à de nombreux ateliers en Irak, en Europe et aux États-Unis pour être la voix de toutes les femmes dans le besoin dans le monde afin de soutenir les droits des femmes, l'égalité des sexes, la liberté de religion partout dans le monde ainsi que la prévention de l'esclavage sexuel.