La politique de soutien à la démocratie externe de l'UE a pris de l'ampleur, en particulier après l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, qui définissait la démocratie comme un principe fondamental de l'Union, à inscrire dans toutes les politiques d'importance externe. Par la suite, plusieurs documents politiques ont présenté des orientations stratégiques et recherché des moyens d'améliorer la mise en œuvre, la cohérence et l'efficacité des politiques, un besoin souvent reconnu par les parties prenantes de l'UE et d'autres acteurs.

L'UE a déployé tous les outils à sa disposition pour soutenir les processus de démocratie et de démocratisation à travers le monde. Ces outils vont des efforts politiques et diplomatiques, y compris les dialogues politiques et sur les droits de l'homme, aux instruments d'aide au développement et au soutien important apporté à la société civile et aux défenseurs des droits de l'homme. En conséquence, le soutien à la démocratie a été mieux intégré dans les politiques extérieures de l'UE, en particulier dans le domaine du développement, et mieux lié aux mesures de protection des droits de l'homme et à l'espace nécessaire au développement de la société civile.

L'UE est le plus grand groupe commercial et donateur d'aide au développement dans le monde et dispose donc d'un poids considérable sur ses pays partenaires. Toutefois, l'UE ne souhaitant pas utiliser son pouvoir de manière coercitive, s'est efforcée de passer d'une relation classique de conditionnalité des donateurs à une relation de partenariat égal, reconnaissant que la dynamique nationale et l'appropriation locale par des pays tiers sont essentielles au progrès démocratique. Elle a utilisé les mécanismes de sanctions dans ses accords bilatéraux et ses préférences commerciales unilatérales principalement comme un outil constructif pour ouvrir le dialogue et trouver des solutions fondées sur la consultation et la coopération.

[Texte en anglais]