Sonita Alizadeh
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Le Prix Liberté invite les jeunes de 15 à 25 ans en France et dans le monde entier, à récompenser chaque année une personne ou une organisation engagée dans un combat exemplaire en faveur de la liberté. Le vote en ligne ouvert aux 15-25 ans du monde entier pour élire le Prix Liberté 2020 s’est clôturé le 26 avril. Sonita Alizadeh, 25 ans, rappeuse née en Afghanistan engagée contre le mariage forcé, a été désignée lauréate de cette troisième édition du Prix Liberté grâce aux votes de plus de 5000 jeunes du monde entier.

Prix Liberté

Sonita Alizadeh, rappeuse née en Afghanistan engagée contre le mariage forcé

Sonita Alizadeh est une rappeuse née en Afghanistan sous le régime taliban. A 9 ans, ses parents envisagent de la marier mais la famille quitte la guerre pour se réfugier en Iran et et le mariage échoue. A Téhéran, une ONG lui donne accès à l’éducation et à un travail de femme de ménage. En tombant par hasard sur une chanson du rappeur Eminem, Sonita a une révélation. Elle se met à écrire pour raconter son histoire et dénoncer le mariage forcé et le sort réservé à des millions d’enfants à travers le monde.

Sa première chanson « Mariées à vendre » devient un véritable phénomène. Aujourd’hui réfugiée aux Etats-Unis, elle étudie le droit pour devenir avocate et revenir dans son pays pour défendre les enfants et les femmes afghanes.
 


Le Prix Liberté avait été remis en 2019 à Greta Thunberg pour son combat pour une justice climatique et à Loujain Al Hathloul en 2020 pour son combat en faveur des droits des femmes en Arabie Saoudite.

Le Prix Liberté, un projet éducatif en 3 étapes favorisant l’implication des jeunes d’un bout à l’autre du processus

Le Prix Liberté est une initiative de la Région Normandie en partenariat avec l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, les autorités académiques de Normandie et Canopé.

Ce dispositif invite les jeunes de 15 à 25 ans en France et dans le monde entier, à désigner chaque année une personne ou une organisation engagée dans un combat exemplaire en faveur de la liberté.

L'édition 2021 s'est articulée autour de 3 grandes étapes :

  1. L'appel à propositions "Notre Prix Liberté 2021", lancé le 18 juin 2020 et clos le 18 janvier 2021, a connu un réel engouement cette année avec 370 dossiers (contre 258 en 2020) envoyés par près de 1 400 jeunes de 15 à 25 ans du monde entier.
  2. Les délibérations du jury international composé de 30 jeunes issus de 17 pays : l’Allemagne, l’Espagne, la France, le Nicaragua, la Côte d'Ivoire, la Maroc, l’Italie, le Canada, les Pays-Bas, l’Argentine, l’Inde, les États-Unis, la Pologne, l’Ukraine, le Niger, le Mexique et la Jordanie. Présidé par Nadia Khiari alias Willis from Tunis, le jury s’est réuni du 10 au 13 février par visioconférence pour désigner les 3 nominés : Sonita Alizadeh, Agnes Chow et Omar Radi.
  3. Un vote en ligne, ouvert du 15 mars au 25 avril 2021, aux jeunes âgés de 15 à 25 ans, de toute nationalité.
    5683 votants de 86 pays différents et des 5 continents du monde ont été enregistrées.

Tout au long du dispositif, l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix a animé des ateliers d’éducation aux droits de l’Homme et à la citoyenneté démocratique autour des thèmes liés à la liberté et la citoyenneté dans plusieurs établissements scolaires et structures associatives en Normandie, dans d’autres régions de France et à l’International (Canada, Allemagne, Argentine, Macédoine). Plus d'informations ici.

Découvrez la réaction de Nadia Khiari alias Willis from Tunis, présidente du jury international du Prix Liberté 2021

« Je suis fière d’accompagner le jury de jeunes du Prix Liberté. Il est essentiel de sensibiliser la jeune génération à la défense des libertés quelle qu’elle soit et de les impliquer dans la construction de l’égalité et des droits de chaque femme et homme dans le monde. Cela passe par une prise de conscience et un enseignement de ce qui se passe ailleurs mais aussi en France. Les jeunes ont besoin de se faire entendre car ils sont au même titre que les adultes, victimes de souffrance et d’indifférence. »

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