« Je suis une activiste pour les droits de mon prochain.

Toute petite, je défendais mes amis. Aujourd’hui,

Je défends les droits des jeunes filles.

 Et quand je serai grande,

 Je défendrai les droits de ma population. »

Hadja Idrissa Bah

 

Hadja Idy, comme l’appellent ses intimes, est née le 23 août 1999 à Conakry. De nationalité guinéenne, elle est une véritable militante de la cause féminine. Ayant effectué ses études primaire et secondaire en Guinée, elle est inscrite depuis peu, en première année de licence de droit à la Sorbonne à Paris.

Avec un père commerçant et une mère, femme au foyer, H adja Idrissa Bah est issue d’une famille modeste, comme pour dire qu’il ne suffit pas de naître avec une cuillère en argent à la bouche pour accéder au savoir et comprendre les problèmes sociaux les plus cruciaux de son époque. Malgré leur peu d’instruction et la pression sociale, les parents biologiques de Hadja Idrissa soutiennent son combat autant qu’ils peuvent face aux forts relents fanatiques-masochistes.

Présidente du parlement des enfants de Guinée à ses 15 ans, elle a fondé le club des jeunes filles leaders de Guinée en 2016. Cette dernière structure milite sur le terrain contre les discriminations à l’égard des enfants surtout liées au genre : l’excision, les mariages forcés et/ou précoces, les grossesses précoces, le viol, la déscolarisation des filles et les mauvais traitements infligés aux jeunes filles, etc.

Elle commença à militer très tôt, à l’âge de 13 ans, et fut confrontée à d’énormes difficultés au sein de sa propre famille et par son entourage immédiat qui voient d’un mauvais œil cet engagement qui, pour eux, constitue une mauvaise publicité pour la communauté. Il arrive même qu’elle et les membres du club des jeunes filles leaders soient menacées physiquement ou encore qu’on les traite « d’opportunistes avides d’argent » à la solde d’un occident qui se trouve être le chantre de l’anéantissement des us et coutumes africains.

Malgré ces menaces, Hadja Idy, qui a fait de la défense des jeunes filles maltraitées son cheval de bataille ne fléchit devant aucun obstacle misogyne voire patriarcal. Elle tient bon avec quelques relais qui veulent bien l’accompagner dans son combat. C’est le cas notamment de la brigade de l’office du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM).

Elle est aujourd’hui membre du Conseil d’administration d’Equipop basée en France, chroniqueuse à la radio RFI et membre du réseau des jeunes féministes de l’Afrique de l’Ouest francophone à travers lequel elle porte la parole des féministes de ladite zone.

L’espoir est permis et tout laisse penser que les études de droit entamées par la jeune activiste à Paris lui permettront d’aller le plus loin possible dans ce qui a toujours été son combat : la défense des droits des jeunes filles en Guinée et en Afrique.

https://www.brut.media/fr/news/guinee-le-combat-de-hadja-idrissa-bah-contre-le-mariage-

Fondatrice et Présidente du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, Prix Liberté 2023
Participation aux sessions du Forum
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Conférence
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