Inspirés par le Manifeste Normandie pour la Paix initié par des lauréats du Prix Nobel de la Paix et des personnalités du monde académique et rendu public à Caen, en Normandie, le 4 juin 2019 ;

Convaincus de l’urgence d’une prise de conscience collective, à l’échelle de la planète, des menaces existentielles qui pèsent sur l’humanité tout entière ;

Rappelant la résolution 1722 de l’Assemblée générale des Nations Unies du 20 décembre 1961 appelant au désarmement général et complet, y compris le démantèlement des infrastructures militaires des Etats, sur la base d’une déclaration commune des gouvernements de l’URSS et des Etats-Unis ;

Considérant la nécessité de proposer au plus vite un agenda crédible de sécurité collective ;

Fidèles à l’héritage d’Aristide Briand, homme d’Etat français, Prix Nobel de la Paix dont les cendres reposent en Normandie pour l’éternité et qui fut à l’initiative aux côtés du secrétaire d’Etat américain Franck Kellog, d’un pacte international de renonciation à la guerre ; 

Animés par la volonté inébranlable de bâtir une paix mondiale juste et durable ;
Nous appelons les peuples du monde entier et leurs dirigeants à s’engager, comme nous, à agir en faveur d’une paix mondiale, juste et durable dans le cadre d’un plan d’action international « Normandie pour la Paix » autour des cinq priorités suivantes :

  1. La mise en place d’un processus de désarmement nucléaire, assorti d’un calendrier précis, fondé sur l’engagement du non-recours en premier, d’accords initiés par les cinq États membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies et approuvés par toutes les puissances nucléaires, autour de mesures de réduction des risques nucléaires.

  2. L’adoption d’une convention internationale prohibant le recours aux systèmes d’intelligence artificielle et à toute autre technologie émergente dans le cadre de l’utilisation d’armes nucléaires, chimiques et biologiques. 

  3. La conclusion d’un accord international, incluant les grandes puissances militaires, sur la réduction progressive des dépenses d’armement et leur redéploiement pour financer les politiques publiques liées aux défis communs auxquels la civilisation humaine est confrontée.

  4. La définition de nouveaux mécanismes appropriés de sécurité collective, prenant acte de l’inefficacité des dispositions du Chapitre VI de la Charte des Nations Unies en matière de prévention et de résolution des conflits.

  5. L’élaboration d’un contrat social mondial permettant d’apporter des réponses à la hauteur des crises existentielles qui pèsent sur l’humanité, et qui soit fondé sur le respect des droits de l’homme et du droit international. 
     

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