Ecrit par Nicolas Desgrais, doctorant à la Brussels School of International Studies (BSIS), University of Kent.
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.

Une certaine urgence entourait la première visite officielle d’un Président français en Mauritanie, début juillet 2018, depuis la venue de Jacques Chirac en 1997. « La France conserve sa vocation africaine », avait alors déclaré ce dernier. Ces paroles auraient tout autant pu être prononcées par Emmanuel Macron, chef des armées d’un pays qui a réinvesti militairement la région sahélienne au cours de la dernière décennie. La crise malienne qui a vu un agrégat de groupes djihadistes gouverner les régions nord du pays en a été le catalyseur.

En soutenant à bout de bras la force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) depuis son lancement officiel, en juillet 2017, le chef de l’État français s’inscrit indéniablement dans les pas de son prédécesseur.

Dès sa descente d’avion, le Président français a annoncé que des « décisions concrètes de redéploiement de nos forces et de positionnement pour les prochains mois » seraient prises avec ses homologues sahéliens lors d’un Sommet extraordinaire du G5 Sahel.

Il ne faut pas s’y tromper : la visite d’Emmanuel Macron, bien que planifiée depuis plusieurs semaines, visait à sauver une force conjointe du G5 Sahel en grand péril après l’attentat à la voiture piégée, revendiqué par le groupe djihadiste Jamā’ah Nuṣrat al-Islām Wa-l-Muslimīn (JNIM), contre son poste de commandement (PC) central à Sévaré, dans le centre du Mali.

Une éclosion sans cesse reportée… et désormais menacée ?

Devant le Collège de Défense du G5 Sahel qui recevra sa première promotion de 31 officiers sahéliens en octobre 2018, Emmanuel Macron a déclaré que les opérations de la FC-G5S devraient « s’intensifier dès la fin de la saison des pluies », à savoir fin septembre, début octobre.

Les prochains mois seront clairement mis à profit pour tendre vers l’objectif, reporté à plusieurs reprises, d’opérationnaliser cette force. Du moins, ils ne seront pas de trop pour reconstruire le PC de Sévaré qui « a été complètement détruit » si l’on en croit les propos du président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Au-delà de l’aspect matériel, cette attaque a une forte portée symbolique qui pousse de nombreux observateurs à se demander si cette force deviendra opérationnelle un jour.

« Des victoires pour le premier semestre 2018 »…

Cette annonce d’Emmanuel Macron concernant les futures opérations du G5-Sahel vise également, sans doute, à alléger la forte pression politique qui n’a cessé d’accompagner le développement de ce mécanisme sécuritaire régional innovant.

Après une période de conceptualisation laborieuse (de novembre 2015 à février 2017), la phase d’opérationnalisation enclenchée lors du Sommet de Bamako de juillet 2017 devait être plus rapide. Le chronogramme initial prévoyait une force opérationnelle dès l’automne 2017, avant que la pleine capacité́ opérationnelle (en anglais Full Operational Capability (FOC)) soit finalement repoussée à mars 2018.

Les défis auxquels les armées sahéliennes sont confrontées ont constitué autant d’obstacles à l’opérationnalisation accélérée et l’obtention rapide de résultats tant souhaités par les chefs d’État du G5 Sahel et le Président français. Ce dernier exigeait, lors d’un Sommet à La Celle-Saint-Cloud en décembre dernier, des « victoires au Sahel pour le 1ᵉʳ semestre 2018 ».

Or les trois premières opérations de la FC-G5S, qualifiées d’« exercices » par Emmanuel Macron, n’ont pas encore permis aux contingents sahéliens de croiser le fer avec les djihadistes, laissant Barkhane en première ligne d’une lutte contre le terrorisme qui peine à ramener le niveau de la menace à la portée des armées locales également engagées au niveau national avec plusieurs opérations intérieures.

Un modèle de financement complexe

Le Président malien a rejeté l’entière faute de la lente montée en puissance de cette force sur les partenaires techniques et financiers (PTF), déclarant lors d’une interview accordée à France 24 en marge du Sommet de l’UA :

« Qu’est ce qui est effectif dans la caisse ? C’est ça qui porte préjudice à la rapidité de mise en place du G5 Sahel. »

Il faut reconnaître des lenteurs certaines dans le décaissement des contributions annoncées en grande pompe lors de la Conférence internationale sur la sécurité et le développement au Sahel qui s’était tenue à Bruxelles en février 2018.

Certes, il est difficile, lors de ces exercices de mobilisation de l’aide internationale, de distinguer les contributions appuyées par une réelle volonté politique des promesses consenties dans une logique d’affichage. Mais les responsabilités semblent partagées et, en grande partie, dues à la complexité du modèle de financement de la force.

En effet, dans le cas de la FC-G5S, on observe une pluralité́ de bailleurs, de types de dons, de mécanismes de décaissement et de besoins. Plusieurs schémas de financement coexistent, chacun répondant à des contraintes particulières, soit propres au bailleur, soit imposées par le canal de financement ou encore découlant de la nature même du besoin.

À titre d’exemple, les deux tranches de 50 millions d’euros promises par l’Union européenne (UE) sont issues de la Facilité de soutien à la paix pour l’Afrique (African Peace Facility, APF), un instrument financier de l’UE, créé en 2003, qui ne peut financer d’équipement létal tel que les munitions, les armes, le matériel militaire spécifique, les pièces de rechange pour les armes et le matériel militaire, ainsi que les salaires et l’entraînement militaire des soldats.

Pour satisfaire les besoins exprimés en termes de matériel militaire, la voie bilatérale est donc privilégiée. Ainsi, une aide matérielle et logistique équivalente à 9 millions d’euros a déjà été accordée par la France, à travers la cession de 70 véhicules tactiques et la livraison de matériel de transmission et de protection. Quant aux 100 millions d’euros promis par l’Arabie saoudite, ils ont permis l’achat auprès d’industriels français de matériel lourd qui devrait être livré et réparti entre les différents bataillons au cours des prochains mois, idéalement avant la reprise des opérations fin septembre.

Bataille feutrée pour le contrôle des finances de la force

L’APF peut également servir de réceptacle à des contributions volontaires provenant d’États membres de l’UE, d’États tiers ou d’organisations internationales. Ce rôle sera reconnu par le Conseil de sécurité́ des Nations unies, dans sa résolution 2391 de décembre 2017, dans laquelle il affirme prendre note

« avec satisfaction de la proposition faite par l’Union européenne […] tendant à ce que sa Facilité de soutien à la paix pour l’Afrique serve de dispositif de canalisation des contributions volontaires internationales à l’appui de la force conjointe ».

Mais loin de satisfaire les chefs d’État du G5 Sahel, cette solution contrevient à leur volonté d’avoir la main sur l’utilisation des fonds promis en soutien à la FC-G5S. Ainsi, dès janvier 2018, un « Fonds fiduciaire pour la force conjointe du G5 Sahel » fut créé.

Le Sommet des Chefs d’État du G5 Sahel, qui s’est tenu à Niamey le 8 février 2018, a été́ l’occasion pour eux de taper du poing sur la table afin que le Fonds fiduciaire récolte l’ensemble des contributions des partenaires techniques et financiers (PTF). Ainsi, le Communiqué final déclare que :

« Les contributions au financement de la FC-G5S doivent être recueillies sur les comptes du Fonds fiduciaire. »

À cette fin, les chefs d’État ont décidé́ de « rendre opérationnel immédiatement le mécanisme de fonctionnement du fonds fiduciaire pour la force conjointe du G5 Sahel. »

Des injonctions du G5 Sahel restées lettre morte

Malheureusement, il ne suffit pas de décréter un mécanisme opérationnel pour qu’il le devienne. Hormis le Rwanda qui aurait versé 500 000 dollars sur les comptes de ce Fonds fiduciaire et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui pourrait décaisser prochainement près de 2 millions d’euros, les PTF seraient réticents, voir opposés, à tout décaissement au profit de ce fonds tant les modalités de fonctionnement restent à être fixées et à rentrer en vigueur.

S’il semble impossible juridiquement et techniquement que des financements issus de l’APF transitent par ce fonds fiduciaire, l’UE joue le jeu de l’appropriation en soutenant sa mise en place. Ainsi, le chef de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations unies, João Vale de Almeida, déclarait devant le Conseil de sécurité en mai dernier que l’UE s’est engagée

« à hauteur de 5 millions d’euros à soutenir le G5 Sahel dans l’opérationnalisation de son fonds fiduciaire, la mise en place du Comité de Soutien et du Comité de Contrôle ainsi que du Bureau de Défense et de Sécurité du Secrétariat Permanent ».

Les injonctions des chefs d’État du G5 Sahel pour que les contributions transitent par le Fonds fiduciaire, couplées à la lente montée en puissance des mécanismes de sa gouvernance administrative et financière, contribuent à complexifier et reporter encore davantage la concrétisation de l’aide internationale qui souffre déjà de ses propres limites.

Afin que les besoins rencontrent les financements, des solutions temporaires mais pragmatiques devront être privilégiées à court terme. À ce titre, le coordination hub, créé en septembre 2017 par l’UE, représente une plate-forme indispensable pour permettre de fluidifier le décaissement de l’aide.

Un déploiement accéléré… mais risqué

Par ailleurs, un des défis les plus urgents pour l’opérationnalisation de la FC-G5S touche à la capacité de génération de forces des armées sahéliennes, dont les ressources humaines sont limitées. De taille relativement modeste, les armées du fuseau (secteur) Centre apparaissent sous-dimensionnées par rapport à leur niveau d’engagement opérationnel.

Elles doivent faire face à une multiplication de leurs contrats opérationnels avec l’ouverture de nouvelles opérations intérieures et le maintien de lourds engagements internationaux, que ce soit au sein de la Minusma (Mission des Nations unies au Mali) ou d’opérations hybrides telles que la Force multinationale mixte (FMM) déployée contre Boko Haram. Ainsi, la mobilisation au profit de la FC-G5S d’un ou deux bataillons selon les pays du G5 Sahel s’avère difficile.

En effet, le rapport du Secrétaire général des Nations unies précisait en mai dernier qu’à la date du 13 avril 2018

« les deux tiers des contingents affectés au secteur central seraient déployés, à savoir 130 des 650 soldats du bataillon malien à Boulekessi, 528 des 650 soldats du bataillon nigérien à Bankilare et 596 des 650 soldats du bataillon burkinabé à Dori ».

La course contre la montre engagée pour déployer les contingents de la FC-G5S a bousculé des appareils de défense aux capacités de génération de forces limitées et a produit des résultats opérationnels contre-productifs qui fragilisent la crédibilité de la force.

Nous pensons au tragique exemple du contingent malien déployé à Boulkessi. Une enquête diligentée par la Minusma a permis de conclure que, le 19 mai 2018, après l’assassinat d’un des leurs, « des éléments du bataillon malien de la force conjointe du G5 Sahel ont sommairement et/ou arbitrairement exécuté 12 civils au marché de bétail de Boulkessy. »

La crédibilité de la force conjointe en jeu

Cet épisode soulève l’épineuse question de la préparation des troupes déployées dans le cadre de la force, notamment quant au respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, pourtant pierre angulaire de l’acceptabilité de la FC-G5S par les populations locales.

Cela pourrait également fragiliser la crédibilité de la force auprès des partenaires internationaux et réduire son soutien international que les États du G5 Sahel appellent justement à être encore plus important.

À ce titre, contrairement à d’autres allégations d’exactions commises au cours des derniers mois, la réaction a été rapide comme le reconnaissait l’expert indépendant de l’ONU au Mali, Alioune Tine, en soulignant que cette unité avait été « suspendue par le G5 Sahel, ce qui est une excellente chose ». Et de préciser que « maintenant, puisque cette unité relève de l’autorité malienne, c’est aux autorités maliennes de poursuivre la procédure jusqu’à son terme. »

Par ailleurs, la sécurité des personnels et des emprises militaires de la FC-G5S (dont les postes de commandement) est un prérequis indispensable à la montée en puissance du dispositif. Si les conclusions de l’attentat contre le PC de Sévaré ne sont pas encore connues, et ne le seront peut-être jamais, le Président tchadien Idriss Déby soulignait lui-même des « insuffisances sécuritaires et de vigilance », alors que son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, concédait qu’il y avait « énormément de failles que nous nous devons de corriger. ».

Ces insuffisances aux conséquences terribles entachent la crédibilité de la FC-G5S, d’autant plus que les menaces étaient connues dans un contexte sécuritaire tendu au Mali à l’approche de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 et que le mode opératoire, à savoir le recours au Suicide Vehicle Borne Improvised Explosive Device (SVBIED) avait déjà été observé par le passé, notamment à Gao, mais aussi contre l’état-major des armées à Ouagadougou ou le « Super camp » de Tombouctou dans une attaque de plus grande ampleur encore.

Un commandement en pleine réorganisation

La première décision du Sommet extraordinaire de Nouakchott a été de remercier le Commandant de la FC-G5S, le général malien Didier Dacko, et de le remplacer par le général mauritanien Hanen Ould Sidi (jusque-là chef d’état-major adjoint de l’armée mauritanienne). Il sera secondé par le général tchadien Oumar Bikimo.

Tenu pour responsable des défaillances observées lors de l’attaque du PC de Sévaré, l’éviction de l’officier général malien s’inscrit dans le cadre d’une réorganisation plus profonde du commandement de la force. Dès mai dernier, le Secrétaire général de l’ONU soulignait, dans son rapport que :

« Le poste de commandement central devrait être renforcé par 120 officiers d’état-major additionnels, et un total de 64 postes additionnels serait nécessaire pour les trois états-majors de secteur. »

Cette décision ne manquera pas d’être confrontée à la difficulté que rencontrent les armées sahéliennes à fournir des contingents d’officiers supplémentaires, qui plus est dans une période de relève de ceux déployés depuis bientôt une année sur le terrain.

Réticences américaines à une nouvelle « division du travail » entre acteurs sécuritaires

Au-delà du calendrier des futures opérations et du possible redéploiement des forces sous commandement de la FC-G5S, le Président français a reconnu que leur « articulation avec les forces françaises de Barkhane et la Minusma » figurait au menu des discussions.

Tout porte à croire que la division du travail entre les différents acteurs sécuritaires présents au Sahel sera amenée à évoluer au cours des prochains mois au gré de l’opérationnalisation de la FC-G5S, des évolutions inévitables du mandat de la Minusma et de la volonté française de modifier le portage politique de son engagement militaire dans la région.

Des soldats néerlandais de la Minusma, la force de l’ONU au Mali (ici en 2014). Ministère néerlandais de la Défense/Wikimedia

En effet, d’après nos informations, il semblerait que la réécriture du Concept d’opération (CONOPS) de la force soit en cours, probablement pour préciser les contours de la deuxième phase et permettre, ainsi, aux contingents placés sous commandement de la FC-G5S de mener des opérations au-delà des fuseaux transfrontaliers prévus dans la première phase.

À ce titre, les chefs d’État du G5 Sahel ont acté la poursuite de leurs efforts de « plaidoyer au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies pour que cette force soit placée sous le chapitre VII des Nations unies ». Ils savent pouvoir compter sur le soutien diplomatique de la France qui a essayé, à plusieurs reprises, de convaincre les États-Unis, jusque-là avec peu de résultats. Les craintes américaines se nourrissent des potentielles conséquences financières d’une telle opération sous mandat du chapitre VII, bien que ce dernier n’ouvre pas automatiquement la porte à un financement onusien.

La question du financement des opérations de paix sous conduite africaine

L’avenir de la FC-G5S dépend finalement d’un débat plus large sur le financement des opérations de soutien à la paix (OSP) sous conduite africaine et de leur articulation avec les opérations de maintien de la paix (OMP) onusiennes. La réforme de l’institution continentale ambitionne de financer les OSP autorisées par le Conseil de sécurité à hauteur de 25 % d’ici 2020, le reste étant à la charge des Nations unies.

Dans la continuité du « Cadre commun pour un partenariat renforcé en matière de paix et de sécurité » conclu, en avril 2017, entre l’ONU et l’UA, le secrétaire général de l’ONU avait rendu un rapport, en mai 2017, « sur les modalités possibles du processus d’autorisation des opérations de paix de l’Union africaine et de la fourniture d’un appui à ces opérations ». Ces avancées significatives sont sans doute à l’origine de la crispation américaine.

Pour autant, l’heure est à l’optimisme du côté de la Commission de l’UA. Lors de la deuxième Conférence annuelle entre l’ONU et l’UA qui s’est déroulée, le 9 juillet 2018 à Addis Abeba (Ethiopie), le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré formuler « l’espoir d’une avancée décisive avant la fin de cette année » sur la question du financement durable et prévisible des opérations africaines de soutien à la paix, dont fait partie la FC-G5S.

Le casse-tête du nexus sécurité-développement

Martelé comme un mantra depuis des années par les différents acteurs impliqués au Sahel, le « nexus sécurité-développement » fait consensus et incarne l’ADN même de l’organisation sahélienne qui en a fait sa devise. Reste que pour le moment, ce concept demeure un vœu pieux et personne ne semble savoir comment le rendre opérationnel sur le terrain.

L’équation apparaît en effet insoluble : comment permettre aux opérateurs du développement national et international de mener leurs actions dans des zones où les groupes djihadistes les menacent, s’opposent à leur présence et prônent un modèle de société́ contraire ?

Si l’opérationnalisation de la FC-G5S semble longue, ce n’est rien en comparaison du Programme d’investissement prioritaire (PIP) du G5 Sahel, un véritable serpent de mer depuis la création de l’organisation régionale en 2014.

Le PIP ambitionne de promouvoir des projets de développement régional, notamment dans les zones transfrontalières démunies, et trop longtemps abandonnées ou marginalisées pour certaines. Malgré l’existence de multiples « plans Sahel » des partenaires internationaux, le lancement du PIP a été repoussé à de maintes reprises. La date du 6 décembre 2018 a désormais été fixée lors du mini-sommet du G5 Sahel pour la tenue à Nouakchott d’une conférence de coordination des bailleurs en vue de la « mobilisation de ressources pour entamer la réalisation de nombreux projets au Sahel ». La complémentarité entre le PIP du G5 Sahel et l’Alliance Sahel, lancée en juillet 2017, reste un enjeu central pour la réalisation de leurs objectifs réciproques.

Quoi qu’il en soit, tout porte à croire que le Président français n’attendra pas 21 ans avant de revenir à Nouakchott tant la France, tel Sisyphe, porte à bout de bras ce projet régional qui peine à gravir la montagne que représente son opérationnalisation.The Conversation

 

Nicolas Desgrais, doctorant à la Brussels School of International Studies (BSIS), University of Kent

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.