Chirinne Ardakani est avocate. Elle exerce en droit pénal et en droits des étrangers et défend, en particulier, les dissidents politiques à travers le monde dont la militante féministe et anti-peine de mort Narges Mohammadi récipiendaire du prix Nobel de la paix. 

Résolument attachée aux droits de la Défense et aux droits humains, notamment des personnes exilées, elle conçoit sa pratique comme un outil concret de mobilisation en faveur des luttes démocratiques et des libertés politiques. 

En septembre 2022, en réaction au meurtre de Jina Mahsa Amini, kurde iranienne par la police des mœurs iranienne, elle fonde l’association Iran Justice. Rassemblant avocats, juristes et militants des droits humains, le collectif inventorie, documente et qualifie les exactions du régime iranien dans l’objectif de traduire, un jour, ses auteurs en justice, pour que cesse l'impunité des crimes d'Etat en Iran. Rompu au contentieux stratégique, Iran justice est à l’origine de plusieurs actions judiciaires, dont plusieurs plaintes visant des dignitaires iraniens et de saisines du groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU. 

Iran Justice plaide pour la reconnaissance internationale et la criminalisation de l’apartheid de genre pour en finir avec la ségrégation légale et les persécutions qui sévissent dans certains états du monde à raison du genre ou de l’orientation sexuelle. 

Militante pour les droits des femmes, Chirinne Ardakani est par ailleurs co-autrice de l’ouvrage collectif « Les iraniennes, de 1979 à 2024 » paru en septembre 2024 (édition des femmes Antoinette Fouque), livre politique qui retrace les luttes des mouvements féministes iraniens à travers les époques.